Le Khalk Maslakhaty, qui portait naguère le nom de « Conseil des Anciens », était jusqu’ici un organisme purement consultatif, sans prérogatives constitutionnelles, qui se réunissait une fois par an pour entériner de manière purement formelle la politique du pays en approuvant la présentation qui en était donnée par le président dans un discours programmatique. Désormais, cette institution jouera le rôle de chambre haute du nouveau Parlement bicaméral qui portera le nom de Milli Gengesh (Conseil national) et sera composé du Khalk Maslakhaty et du Mejlis (chambre basse).
La nouvelle chambre haute sera composée de 56 membres : les structures locales du Khalk Maslakhaty des cinq provinces et de la ville d’Achgabat éliront 8 membres chacune. À ces 48 « sénateurs » s’ajouteront 8 autres, choisis par le chef de l’État.
La Constitution amendée entrera en vigueur le 1er janvier 2021. Quant aux élections pour le premier Khalk Maslakhaty en qualité de chambre haute du Parlement, elles auront lieu le dernier dimanche de mars 2021.
Évidemment, dans sa forme actuelle, le Conseil du peuple n’a aucune autorité pour changer la Constitution, son avis étant purement consultatif. Une pause a donc été ménagée dans la réunion, après l’approbation du projet de loi sur la réforme constitutionnelle, pour permettre au Mejlis du Turkménistan – qui détient encore, pour l’heure, le pouvoir législatif du pays – de se réunir pour la 11e session de la 6e législature et d’adopter à l’unanimité la Loi fondamentale amendée.
Les formes légales ayant été respectées, le chef de l’État turkmène a donc pu promulguer, dès la reprise des travaux du Khalk Maslakhaty, les changements à la Constitution du pays. « Nous pensons que l’adoption de la loi constitutionnelle constituera un nouveau pas important vers la poursuite de la démocratisation de notre pays. Je suis fermement convaincu que le Milli Gengesh du Turkménistan deviendra un organe représentatif national qui unira notre peuple et le guidera vers des objectifs élevés », a-t-il conclu.