Imprimer cette page
lundi, 01 mars 2021

Discours annuel du chef de l’État turkmène devant le Parlement

Le président propose de réviser un certain nombre de lois pour tenir compte des défis posés par la situation actuelle


Le chef de l’État turkmène s’est livré, le 25 février dernier, à l’exercice annuel de présentation de la politique gouvernementale devant le Parlement national, le Mejlis du Turkménistan. Il a également défini les tâches des parlementaires et les domaines prioritaires du travail législatif dans la nouvelle étape de développement de l'État.

Avant la séance plénière, le président Berdymoukhamedov a échangé des vues avec les dirigeants du Mejlis, des partis politiques et des organisations publiques. Il a noté le rôle important joué par ces structures dans la vulgarisation de la politique intérieure et extérieure du pays : elles nourrissant, selon lui, les fondements démocratiques de la société et renforcent l'unité du peuple. Les parlementaires, les membres des partis politiques et des organisations publiques apportent une contribution valable à la mise en œuvre de la politique de l’État.

Lors de la séance, le président a donné une appréciation positive du travail du Parlement au cours de l'année écoulée et a souligné qu'en raison des défis actuels et potentiels découlant de l’évolution du pays et du monde, il était nécessaire de revoir plusieurs lois clés du Turkménistan.

Des remarques du chef de l’État a émergé une idée directrice : bon nombre des lois étaient adéquates au moment de leur adoption, mais certains goulots d’étranglement ont surgi en raison des changements de la situation. De plus, dans certains domaines, le pays doit évoluer plus rapidement tout en prenant soin des intérêts de l'économie et de la nation. Cela implique une refonte de certaines lois et la création de nouvelles.

« Aujourd'hui, le monde change à un rythme rapide », a affirmé le président. « Presque chaque semaine, de nouveaux problèmes surgissent qui nécessitent des solutions urgentes. L'humanité connaît une récession mondiale en raison de la pandémie de coronavirus, qui est devenue la plus grande catastrophe du siècle. (…) En outre, la détérioration de la situation écologique dans la région et sur la planète est au cœur des préoccupations. »

En conséquence, le chef de l’État a souligné la nécessité de revoir ou de réorganiser les lois suivantes :

  • l'ensemble des lois régissant la promotion des exportations et la campagne de substitution des importations ;
  • les lois relatives à l’utilisation efficace des fonds publics, aux activités d’investissement et aux marchés financiers ;
  • les lois couvrant l'économie numérique, y compris les systèmes numériques ;
  • les lois destinées à créer les conditions juridiques pour attirer les investissements et le système d'enregistrement des entreprises :
  • les lois relatives à la création de zones économiques franches ;
  • le Code du Turkménistan sur les infractions administratives ;
  • le Code des procédures d'arbitrage ;
  • les lois sur la lutte contre le blanchiment, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive ;
  • les lois sur l’égalité des sexes et les droits des femmes ;
  • les lois sur la protection et les soins de santé ;
  • révision du Code du travail pour renforcer la protection sociale des citoyens ;
  • les lois relatives à la centralité de la famille en tant qu’unité de base de la société et à la promotion des valeurs traditionnelles de patriotisme et de respect des aînés.

La liste comprend également des textes sur les syndicats, l’éducation, les communications et les services postaux, les énergies renouvelables, le code de l’eau, le cadastre, l’autonomie locale, et d’autres.

Le président a précisé que la révision ou la création de toutes ces lois pourrait rendre obligatoire un ajustement de plusieurs autres textes du Turkménistan, mais le but est de conserver un système juridique agile et réactif.

En conclusion, le président a souligné que le Turkménistan allait passer à une nouvelle étape de son histoire avec l’introduction du système parlementaire bicaméral après les élections du Khalk Maslakhaty (Conseil du peuple) qui se tiendront le 28 mars 2021.