Selon Mme Mamedova, le Dialogue vise à soutenir la coopération, la confiance et la compréhension mutuelle entre les femmes de la région, en leur offrant de plus grandes possibilités d’avoir un impact sur les processus décisionnels liés à la paix, à la stabilité et au développement durable dans la région.

De son côté, invitée à prendre la parole, Mme Valentina Matvienko, présidente du Conseil de la Fédération de l’Assemblée fédérale de Russie, a estimé que, à une époque où la politique et l’économie mondiales deviennent de plus en plus intransigeantes, il existe une demande croissante de leadership féminin dans divers domaines. Elle a souligné que les dirigeants des États d’Asie centrale et de la Russie accordent une attention particulière à la promotion de l’agenda des femmes qui « ont toutes les chances de devenir une force motrice puissante dans les domaines de la politique, de l’économie, de la science, de l’écologie et de la culture ».

À son tour, Mme Natalia Gherman, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef du Centre régional des Nations Unies pour la diplomatie préventive en l’Asie centrale, a noté le caractère unique de la plate-forme du Dialogue comme la première dans l’histoire de la région démontrant la volonté politique des dirigeants des États et de tous les participants au forum de travailler sur l’ensemble des questions liées au rôle des femmes dans la société.

Ces propos ont été confirmés par Mme Narine Sahakyan, représentant résident du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) qui attache une grande importance au rôle socio-économique et politique des femmes d’Asie centrale, qui peuvent influencer et gérer les changements et les transformations dans les sociétés pour atteindre des objectifs clés de développement durable, et participer au soutien de la paix et de la sécurité régionales.

Mme Sahakyan a confirmé que le PNUD était prêt à continuer d’aider les États d’Asie centrale à mettre en œuvre les réformes nationales. « Les femmes ayant un rôle politique fort et une indépendance économique peuvent innover, diriger, s’adapter et créer. Nous continuerons d’attirer les connaissances et l’expérience des femmes de la région, y compris celles présentes dans cette salle, afin de continuer à changer le monde pour le mieux », a-t-elle souligné.

Parmi les principaux orateurs de la session plénière figuraient également Mmes Jamila Nourmanbetova, présidente de la Commission du développement socioculturel du Majlis du Kazakhstan ; Djemilia Issaïeva, vice-présidente du parlement kirghize : Galina Karelova, vice-présidente du Conseil de la Fédération de l’Assemblée fédérale de Russie ; Hilolbi Kourbanzoda, présidente de la Commission de la femme et des affaires familiales du gouvernement tadjik ; A. Dourdieva, présidente du Centre national des syndicats et du Conseil central de l’Union des femmes du Turkménistan ; et Tanzila Narbaïeva, présidente du Sénat de l’Oliy Majlis d’Ouzbékistan.

Les intervenants ont partagé l’expérience de leurs pays en matière d’égalité des sexes par la création et l’amélioration de cadres législatifs et institutionnels, ainsi que le développement de la coopération internationale.

À la fin des travaux, le Forum a adopté une Déclaration sur le dialogue des femmes des États d’Asie centrale et de la Russie qui décrit les mesures devant être prises aux niveaux national et régional pour assurer l’équilibre entre les sexes et accroître la participation des femmes à la vie politique et socio-économique, ainsi que le développement de l’entrepreneuriat.