La France au Turkménistan : la coopération se poursuit
Le président turkmène Gourbangouly Berdymoukhamedov a effectué, le 18 janvier, une tournée d’inspection des nouveaux bâtiments en construction dans la capitale, Achgabat. À cette occasion, le chef de l’État a remarqué que, depuis de nombreuses années, le Turkménistan coopère efficacement avec la société Bouygues Bâtiment International, qui a largement contribué à donner au pays un nouveau visage architectural par la construction de diverses installations administratives, sociales, culturelles et sportives.
La coopération avec cette société et de nombreuses autres grandes entreprises françaises est le reflet des liens étroits qui se sont tissés entre le Turkménistan et la France. Pour Achgabat, les relations entre les deux pays se distinguent par un niveau élevé de coopération commerciale, économique et socioculturelle.
Dans une récente lettre au chef de l’État turkmène, le président Emmanuel Macron a salué les relations amicales et de confiance qui se sont développées entre les deux pays et a exprimé son engagement à renforcer la coopération dans un large éventail de domaines, notamment l’économie et le commerce, l’éducation, la recherche et la culture.
Depuis plus de dix ans, le partenariat économique entre le Turkménistan et la France se renforce régulièrement grâce à des mécanismes de coopération bilatérale. En mars 2010, la création de la Commission intergouvernementale turkméno-française de coopération économique permit aux représentants des deux pays d’envisager l'élargissement de la coopération économique, financière, commerciale, industrielle et scientifique, créant ainsi les conditions préalables à la mise en œuvre de grands projets communs.
Un rôle tout aussi important dans le développement des relations commerciales et économiques est joué par la Chambre de commerce France-Turkménistan (CCFT), créée en France, en novembre 2012. Juridiquement, le partenariat entre la Chambre de Commerce et d'Industrie du Turkménistan et la CCFT est fondé sur l'Accord de coopération signé lors de la visite du ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius à Achgabat, en mars 2013.
Les entreprises françaises manifestent un grand intérêt pour le renforcement de la coopération avec un pays qui, sur la voie de son développement et de sa transformation, leur a confié de nombreux projets ambitieux.
Ainsi, les entreprises Bouygues et Vinci Construction ont bâti – et continuent de bâtir – de nombreux immeubles et installations qui donnent un aspect nouveau à Achgabat et à d’autres villes turkmènes. Le processus de création et de mise en orbite du premier satellite national de communications du Turkménistan, le Türkmen Älem 52.0 E, a été réalisé en coopération avec la société française Thales Alenia Space. Les partenariats avec des entreprises françaises de premier plan dans les domaines des transports, des communications et des télécommunications, du pétrole et du gaz se poursuivent, notamment avec Cifal, Eurocopter (EADS), Airbus, Schlumberger, Dresser Rand, Total et d’autres. Il convient de noter également la coopération avec l'association professionnelle française MEDEF International, qui regroupe des centaines d'entreprises.
Par ailleurs, le Turkménistan et la France développent en permanence les liens culturels et sociaux, avec un accent particulier sur les projets éducatifs et de recherche. En juillet 2015, dans le cadre de la visite en France du ministre turkmène des Affaires étrangères, Rachid Meredov, un accord signé entre les deux gouvernements a créé une base légale pour les activités des institutions culturelles et éducatives au Turkménistan et en France.
Dans ce contexte, l'étude et l'enseignement de la langue française au Turkménistan revêt une importance particulière. L'activité de l'Institut français de l'ambassade de France à Achgabat s'est intensifiée. Ouvert au départ sous le nom de Centre culturel Jules Verne, il continue d’enseigner la langue française aux habitants du Turkménistan.
Le français est également enseigné à l'Université d'État Magtymguly, à l'Institut national Azadi des langues du monde, à l'Institut des relations internationales du ministère des Affaires étrangères, à l'Université internationale des sciences humaines et du développement, ainsi que dans de nombreuses écoles secondaires du pays. Il est également prévu d'organiser des cours en ligne de février à juin 2021 sur le développement professionnel des enseignants de français.
Des organisations telles que Campus France et l'Alliance française ont contribué à la vulgarisation de la langue française au Turkménistan. Une coopération active se poursuit entre les scientifiques et les institutions des deux pays dans le cadre de l'Accord de coopération culturelle, éducative, scientifique et technique entre la France et le Turkménistan, comme en témoigne la tenue d’événements annuels, comme la Fête de la Francophonie et la Semaine de la France et de la Francophonie.
Autre point important, depuis 1994, le ministère de la Culture du Turkménistan a noué des contacts étroits avec des archéologues français. Le groupe archéologique turkméno-français (MAFTUR) a été créé dans le cadre de cette coopération. Depuis 2001, il mène des fouilles dans la colonie d'Ulug-Depe du district de Kaakhka.
Lors de la visite au Turkménistan de Jean-Baptiste Lemoyne, alors secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, en avril 2019, une exposition spéciale de pièces archéologiques uniques a été organisée à Achgabat. Actuellement, le Turkménistan est en négociation avec la partie française sur l'organisation d'une exposition d'artéfacts d'Ulug-Depe au musée du Louvre à Paris.