Le Turkménistan devient membre observateur du Conseil turcique
Au cours de son 8e Sommet, qui s’est tenu le 12 novembre à Istanbul (Turquie), le Conseil de coopération des États turcophones mieux connu sous l’appellation de Conseil turcique, a changé de nom pour devenir l’Organisation des États turcophones. Par un vote unanime, les pays membres ont décidé d’admettre dans leurs rangs le Turkménistan en qualité d’observateur. Le président turkmène Gourbangouly Berdymoukhamedov était présent pour l’occasion.
L’Organisation a été créée en 2009 par l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Kirghizistan et la Turquie, ses quatre membres fondateurs, en tant qu’organisation intergouvernementale destinée avant tout à promouvoir une coopération globale entre les États de culture turcophone.
S’appuyant sur quatre piliers principaux que sont l’histoire commune, la langue commune, l’identité commune et la culture commune, l’Organisation vise à servir de nouvel instrument régional pour faire progresser la coopération internationale sur le continent eurasien, en particulier en Asie centrale et dans le Caucase, en promouvant des relations efficaces et une solidarité plus étroite entre ses membres.
Autour du président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, un certain nombre de chefs d’État et de gouvernement ont participé à ce 8e sommet : le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev ; le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev ; le président du Kirghizistan, Sadyr Jabarov ; le président de l’Ouzbékistan, Chavkat Mirziïoïev ; et le Premier ministre de Hongrie, Viktor Orbán (membre observateur) et, bien sûr, le président Berdymoukhamedov. Le secrétaire général du Conseil turcique, Baghdad Amreïev a également participé aux travaux.
Les travaux du sommet ont permis l’adoption par les États membres d’un document intitulé « Vision turcique du monde – 2040 ». Il s’agit d’une sorte de stratégie visant à approfondir la coopération entre les États turcophones pour les deux prochaines décennies dans des domaines clés tels que la sécurité, les transports, les technologies de l’information et de la communication, l’énergie, le tourisme, la santé, l’agriculture, la culture, l’éducation et la science.
S’exprimant lors de la réunion, le président Berdymoukhamedov a appelé les États turcophones à adopter une approche coordonnée pour résoudre les problèmes auxquels la communauté internationale est confrontée, ce qui est particulièrement important à la lumière des processus ambigus et des changements graves qui se produisent dans le monde. Selon le chef de l’État turkmène, la cohérence et l’activité des pays turcophones peuvent jouer un rôle clé dans les processus internationaux et régionaux, notamment pour assurer un développement durable en Asie centrale, dans les mers Caspienne et Noire, dans le Caucase du Sud, ainsi qu’au Proche et Moyen-Orient.