Positions du Turkménistan à la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies
Comme tous les ans à l’approche de l’ouverture de la nouvelle session de l’Assemblée générale des Nations unies, le Turkménistan a rendu publiques ses positions prioritaires pour le nouvel exercice.
Dans le préambule du document publié par le ministère des Affaires étrangères d’Achgabat, il est précisé que le pays considère les débats de l’Assemblée générale sous l’angle de l’utilisation urgente et immédiate du potentiel de la communauté mondiale en vue de réduire le niveau élevé de tension mondiale et régionale. Pour la diplomatie turkmène, la recherche de canaux de dialogue est la seule méthode acceptable pour résoudre les conflits et les contradictions, ainsi que pour créer des conditions préalables à l’élaboration d’approches responsables au rétablissement de liens économiques et logistiques dégradés par la période d’urgence sanitaire.
Le Turkménistan espère que la prochaine session permettra la poursuite du processus de mise en œuvre des objectifs de développement durable, en particulier les éléments clés tels que l’environnement, le changement climatique et le développement de la production d’énergie à faible émission de carbone, les soins de santé, l’alimentation et la sécurité énergétique.
Dans ce contexte, Achgabat a l’intention de poursuivre sa coopération active avec les organes subsidiaires de l’Organisation des Nations Unies dont il est membre, c’est-à-dire la Commission de la population et du développement, la Commission pour la science et la technique au service du développement, la Commission du développement social, la Commission de lutte contre les stupéfiants, la Commission pour le droit commercial international, le Conseil d’administration du Programme Nations Unies – Habitat, le Conseil exécutif de l’Entité Nations Unies - Femmes.
Le Turkménistan considère la préservation et le maintien d’une paix et d’une sécurité fermes et durables comme la question clé de la politique internationale moderne. Le pays estime que l’une des conditions essentielles pour atteindre cet objectif est la mise en place de plates-formes de dialogue sur différentes questions dans le cadre du processus général de communication multilatérale constructive et égale entre les États. Dans ce contexte, le Turkménistan compte soumettre à l’examen de l’Assemblée générale sa proposition de déclarer l’année 2025 « Année de la paix et de la confiance ». La diplomatie turkmène a également l’intention de renouveler l’initiative précédemment proclamée de créer un Forum permanent sur les problèmes de sécurité, de paix et de développement en Asie centrale.
Dans le maintien de la paix et de la sécurité, Achgabat attache un rôle important aux instruments de diplomatie préventive. Compte tenu du fait que décembre 2022 marquera le 15e anniversaire de la création du Centre régional des Nations Unies pour la diplomatie préventive en Asie centrale, le Turkménistan a l’intention de soumettre à l’examen de l’Assemblée générale un autre projet de résolution sur le rôle du Centre pour souligner les événements marquants de ces dernières années.
Tout en promouvant la philosophie du dialogue de confiance dans les relations internationales, la partie turkmène aspire à entamer l’élaboration d’un projet de résolution intitulé « Le dialogue comme garantie de la paix ». L’adoption d’un tel document permettrait de réaffirmer l’adhésion de principe de tous les États membres à la résolution des conflits sur la base de négociations, aussi complexes soient-elles.
Le Turkménistan neutre poursuivra également son travail actif pour accroître le nombre de participants au Groupe des amis de la neutralité. Dans le but de renforcer la paix et la sécurité, il encouragera aussi l’utilisation des outils diplomatiques parlementaires et, notamment, le rôle des femmes parlementaires et leur participation active à l’élaboration des décisions dans le domaine de la politique internationale. À cette fin, Achgabat a l’intention d’établir au siège des Nations Unies un forum international de femmes parlementaires.
Le document de la diplomatie turkmène met également l’accent sur la nécessité de prendre des mesures immédiates et efficaces pour surmonter la crise alimentaire qui engloutit rapidement un nombre toujours croissant de pays. Pour maintenir la stabilité du marché alimentaire mondial, le Turkménistan propose d’organiser un forum international sur la sécurité alimentaire au Turkménistan.
Concernant les tensions dans le domaine des livraisons d’énergie aux marchés mondiaux, le pays poursuit ses travaux concernant la création d’un groupe international d’experts à composition non limitée en vue d’élaborer des outils juridiques internationaux modernes visant à réglementer un transit énergétique stable et fiable.
Par ailleurs, au cours de la session qui s’ouvrira en septembre, Achgabat poursuivra une interaction active avec ses partenaires en vue de l’exécution intégrale des accords sur la mise en œuvre des objectifs de développement durable.
Dans le même ordre d’idées, le Turkménistan parrainera l’élaboration d’un projet de résolution sur le renforcement du rôle des pays en développement sans littoral dans l’accroissement de la coopération mondiale en matière de transport et la création à l’ONU d’un groupe de travail spécial pour la promotion des intérêts des pays sans littoral dans le domaine des transports.
Le Turkménistan renouvellera aussi sa proposition d’élaboration, sous les auspices de l’ONU, de stratégies mondiales sur le développement de l’énergie à faible émission de carbone, en particulier l’élaboration d’une Feuille de route internationale pour le développement de l’énergie hydrogène. Il poursuivra ses travaux sur la consolidation des efforts de la communauté internationale dans la lutte contre la propagation des maladies infectieuses.
Au cours de la prochaine session, précise le document, le Turkménistan accordera une attention particulière à l’humanisation des relations internationales, à l’évolution stratégique de l’ensemble de l’agenda politique, économique et environnemental vers les questions réelles et les intérêts légitimes des populations pour garantir leurs droits naturels à la vie, à la sécurité, à une alimentation adéquate, à l’accès à l’eau potable et à l’air pur, à des sources fiables de chaleur et d’électricité, sans oublier une éducation et des soins médicaux de qualité et peu coûteux.