L’interconnexion entre l’UE et l’Asie centrale au cœur d’une réunion ministérielle à Samarcande
Josep Borrell, vice-président de la Commission européenne et Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a participé à la réunion ministérielle « Global Gateway for Sustainable Development » qui s’est tenue à Samarcande (Ouzbékistan) avec la participation des représentants de la diplomatie des cinq pays d’Asie centrale. Le Turkménistan était représenté par le vice-ministre des Affaires étrangères Vepa Hadjiïev.
La conférence a porté toute son attention aux problèmes d'interaction dans le domaine de la diversification des voies de transport, de la numérisation, ainsi que du développement de l'énergie verte. Dans son discours, M. Hadjiïev a noté que la numérisation est l'un des domaines prioritaires de la politique de l'État au Turkménistan. Selon lui, Achgabat envisage la mise en œuvre de projets sur l'utilisation de la numérisation pour le développement du commerce régional, l'utilisation rationnelle des ressources en eau, ainsi que des projets visant à accroître le potentiel humain.
La réunion a également permis de discuter de l’état actuel des relations et des perspectives de renforcement de la coopération entre l’UE et l’Asie centrale dans les domaines politique, commercial, économique, les questions de l’eau et de l’énergie. La sécurité, le terrorisme et la criminalité transfrontalière émanant de l’Afghanistan et les changements climatiques ont été identifiés comme les défis auxquels l’Asie centrale est confrontée aujourd’hui.
Selon les participants, la réunion ministérielle de Samarcande est un premier pas vers l’élaboration d’un nouvel agenda pour la coopération interrégionale et l’identification de domaines spécifiques de coopération fructueuse à long terme.
Lors de la conférence de presse qui a suivi l’événement, le Haut représentant Borrell a déclaré que l’Union européenne était le plus grand investisseur en Asie centrale puisque près de la moitié des investissements cumulés dans la région – plus de 40 % – ont été réalisés par des entreprises situées dans des pays membres de l’UE, ce qui place cette dernière à la première place devant la Chine et de la Russie. Pour lui, l’Asie centrale devient une partie stratégique du monde, à mi-chemin entre l’Europe et l’Asie. Un lieu de connectivité et d’interactivité où l’Union européenne doit faire un gros effort pour créer l’infrastructure nécessaire à relier les deux continents.
En marge de la conférence, le vice-ministre turkmène Hadjiïev a rencontré le Haut représentant Borrell. Ils se sont entretenus des questions relatives à l'agenda numérique, ainsi que des problèmes de développement de partenariats bilatéraux et interrégionaux.