Au Turkménistan, le secteur économique et financier se numérise
Le Programme de développement socio-économique du Turkménistan pour la période 2020-2025 fixe l’introduction systèmes numériques dans tous les secteurs de l'économie nationale comme la tâche la plus importante pour garantir des taux de croissance économique stables, fondés sur la connaissance et l'innovation.
L'introduction des technologies de l'information dans divers secteurs de l'économie et la création d'une infrastructure informatique sécurisée destinée à fournir les bases du processus de numérisation accéléré figurent parmi les priorités stratégiques du programme. La transition progressive mais systématique vers l'économie numérique apparaît ainsi comme un facteur important de l'intégration réussie du pays dans le système moderne des relations économiques mondiales.
Le gouvernement turkmène est bien conscient que la compétitivité, l'innovation et la création d'emplois sont largement déterminées par la technologie. C'est pourquoi le pays s’est fermement engagé dans la voie vers la modernisation accélérée en privilégiant les industries nouvelles qui utilisent les technologies numériques.
Dans ce contexte général, le ministère des Finances et de l'Économie est à la pointe de la transition numérique dont il met en œuvre les aspects pratiques dans le cadre des politiques financières et fiscales, notamment dans les domaines de l'investissement, de la tarification, de l'assurance, de l'audit et de la comptabilité. C’est également lui qui assure la coordination numérique du travail de tous les ministères et départements sur la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD).
Un événement important de l’année en cours a été l’adoption de la « loi sur les documents électroniques, la gestion électronique des documents et les services numériques », qui définit le statut juridique de ces documents et services. Elle réglemente aussi les relations nées dans le domaine électronique et permet de créer un espace unique d'échange d'informations.
C’est sur la base de cette loi que, depuis le 1er juillet dernier, le ministère des Finances et de l'Économie a introduit la gestion électronique des documents depuis son administration centrale jusqu’aux départements du Trésor public de la ville d'Achgabat et des cinq provinces, ainsi que toutes leurs structures subordonnées. Cela s’est traduit par une amélioration notable des échanges d'information et de l'efficacité du temps de travail. L’une des conséquences directes de la nouvelle gestion numérique est la création d’une base d'archivage des documents et la possibilité d’assurer l'exécution des opérations dans les délais requis.
Le système d’« Impôt électronique » permet de faciliter le travail de l'administration fiscale grâce au passage des déclarations de revenus des contribuables au format électronique. Non seulement cela permet de simplifier le système de déclaration, mais encore de renforcer le contrôle sur la perception des impôts, notamment en fournissant aux contribuables un décompte détaillé de leur situation fiscale et des sommes dues à l'État.
L’amélioration technique de ses systèmes permet au secteur économique et financier turkmène d’introduire de nouvelles possibilités dans de nombreuses activités. Ainsi, le passage au numérique permet l’organisation de séminaires en ligne et de vidéoconférences avec des interlocuteurs locaux, mais aussi avec les institutions financières, organisations et partenaires internationaux.
Le ministère des Finances et de l’Économie utilise également le numérique pour promouvoir l'information sur les réformes économiques en cours dans le pays, les projets d'importance régionale et internationale. Le but du système est également d'attirer les investissements des banques étrangères, des institutions financières et des groupes industriels grâce au site Internet « Investir au Turkménistan » (invest.gov.tm).
Pour le pays, la numérisation représente une transition accélérée vers les chemins de l’innovation, la stimulation de l'activité commerciale et des investissements, la croissance de l'emploi dans les industries de haute technicité, ainsi que la productivité du travail dans les secteurs public et privé, ce qui se traduira par une augmentation significative de la qualité de vie et du niveau de bien-être de la population.