Turkménistan : développement économique et reconnaissance internationale
Le mois prochain, le Turkménistan va célébrer le 30e anniversaire de son indépendance avec de bons indicateurs de développement économique et social obtenus en dépit de facteurs externes défavorables. C’est en tout cas, le bilan que tirent les principales organisations financières internationales.
Selon le Comité national des statistiques du Turkménistan, le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) au premier semestre de 2021 s’est élevé à 6,2 % par rapport à la même période de l’année dernière. Dans le même temps, l’industrie représente 59,8 % du total de la valeur ajoutée de l’économie, c’est-à-dire la part la plus importante. Selon les autorités, cela indique le succès des réformes économiques menées depuis l’indépendance. La croissance économique est soutenue par l’investissement, la dynamique positive du commerce intérieur et extérieur, la demande et la consommation.
Au premier semestre 2021, les dépenses moyennes par ménage et par mois ont augmenté de 12,2 % en regard de la même période de 2020. La très large majorité de ces dépenses (89,6 %) a concerné l’achat de biens de consommation et le paiement de services. La structure du commerce de détail montre le renforcement du secteur non étatique de l’économie, dont la part dans ce segment est de 92,8 % contre 7,2 % pour l’État.
Toujours selon les services de l’État turkmène, les progrès dans la création et le développement d’une véritable économie de marché sont confirmés par les données sur l’agriculture qui représente 9,7 % du PIB. Cette année, la récolte de céréales s’est élevée à 1,485 million de tonnes, tandis que la production de légumes, de fruits et de baies augmente. Le secteur privé atteint les taux les plus élevés de croissance agricole.
L’un des avantages économiques du Turkménistan est sa position géographique qui, conjuguée à son complexe de transport et de communication développé, lui donne d’importantes capacités logistiques qui alimentent le budget de l’État grâce au transit de marchandises aussi bien sur les axes nord-sud qu’est-ouest. Ainsi, de janvier en juin de cette année, l’augmentation du fret en transit a augmenté de 57 % par rapport à la même période l’année dernière.
Des tendances positives sont également observées dans le volume du commerce extérieur. Au cours du premier semestre, il a augmenté de 6,7 % en regard de la période correspondante de 2020. L’excédent commercial s’est élevé à 1,301 milliard USD.
La croissance des exportations (12,1 % sur la période considérée) s’est traduite par une augmentation de la part des biens non liés aux produits du complexe du gaz et du pétrole. Le volume des exportations hors combustibles et ressources énergétiques a augmenté de 63,3 % par rapport à janvier-juin 2020 et s’est élevé à 787,8 millions USD. Quant aux importations, leur volume total a diminué de 0,4 % au premier semestre par rapport à la même période de 2020. Il s’agit là de résultats très nets des programmes nationaux visant à accroître les exportations et à remplacer les importations.
Ces résultats économiques se traduisent par une meilleure visibilité du pays à l’international. Elle se traduit par un intérêt accru des organismes de notation. Ainsi l’agence américaine Fitch Ratings a, pour la première fois, attribué au Turkménistan une note à court terme de « B » et d’une note à long terme de « B + stable ». Cette évaluation favorable permet d’espérer une amélioration de la cote de crédit du pays.
Cette année, le pays démontré sa solvabilité en remboursant à la Chine d’importants prêts destinés à la construction du gazoduc Turkménistan-Chine et au développement progressif du champ gazier géant de Galkynych. Selon la Banque mondiale, la dette extérieure du Turkménistan en pourcentage du revenu national brut s’est élevée en moyenne à 25, 94 % entre 1993 et 2018. C’est un chiffre très faible en regard de nombreux pays dans le monde.